Le centre Léon Bérard n'est qu'un gigantesque mouroir. Moi, j'y ai perdu ma soeur, ma mère et ma femme qui, elle-même y avait perdu sa soeur. La plupart des personnes atteintes d'un cancer qui y sont soignées décèdent ; peu sont guéries. Chimio, radio, ... et puis tombeau !
Ce qui est flagrant et qui ne change pas depuis des années, c'est le manque de pédagogie des médecins. En fait, ils ne sont pas formés pour ça. Ils ne connaissent pas la pondération, c'est-à -dire faire part d'une mauvaise nouvelle au patient et à l'entourage tout en laissant une porte ouverte qui est celle de l'espoir et du combat.
Non, ils ferment toutes les portes en vous annonçant le pire et emmènent les proches à la morgue avec le patient comme mon père qui a fait une crise cardiaque quelques jours après avoir appris que sa fille était condamnée.
Pour eux, vous n'êtes qu'un matricule ; ils voient des patients mourir continuellement et se sont blindés. Je ne sais pas s'ils réagiraient de la même façon si un de leurs proches était atteint d'un cancer.
On trouve quelques aide-soignantes qui sortent du lot et savent faire preuve d'humanité ; en tout cas, j'en ai rencontré deux. Bravo à elles !